PréfaceCe document constitue la deuxième édition de la CSA Z246.1, Gestion de la sûreté des installations liées à l'industrie du pétrole et du gaz naturel. Il remplace l'édition précédente publiée en 2009.
Cette norme s'appuie sur l'utilisation d'un programme de gestion de la sûreté qui met en premier lieu l'accent sur la gestion des risques pour prendre en compte tous les aspects de la sûreté. Elle fait appel à une méthode axée sur le rendement, méthode que l'exploitant peut utiliser pour établir un mode de gouvernance, planifier, mettre en application et améliorer des mesures de sûreté (y compris les méthodes et pratiques de détection et d'atténuation) et perfectionner son programme de gestion de la sûreté en gérant le changement et en prévoyant des processus d'audit. La méthode permet à ses utilisateurs d'appliquer cette norme dans tous les secteurs de l'industrie du pétrole et du gaz naturel.
Cette norme est un des nombreux outils de gestion des risques de sûreté. Toutefois, les exploitants devraient faire affaire avec d'autres industries et avec des organismes officiels pour être en mesure de bien gérer la sûreté de leur infrastructure énergétique. Un programme de gestion de la sûreté devrait donc être complété par d'autres programmes existants et prendre en compte les risques et l'importance critique des actifs à protéger. Cette norme devrait donc être utilisée en tenant compte des autres lois pertinentes, y compris des lois sur la sécurité, de bonnes pratiques, politiques, normes et codes pertinents (p. ex., les normes CSA Z662, CAN/CSA-ISO 31000 et CSA Z1600).
Domaine d'application1.1
Cette norme précise les critères d'établissement d'un programme de gestion de la sûreté des installations liées à l'industrie du pétrole et du gaz naturel en visant à s'assurer que les menaces à la sûreté et les risques connexes sont répertoriés et contrôlés. Elle précise des moyens d'atténuer ces risques, des moyens d'intervention et des procédures pour empêcher ou minimiser l'impact d'incidents liés à la sûreté qui pourraient affecter les personnes, l'environnement, les actifs et la stabilité économique.
1.2
Cette norme vise tous les équipements liés à l'industrie du pétrole et du gaz naturel, comme le montrent les figures 2 et 3, et notamment :
a) les réseaux de canalisations de transport :
- de pétrole ;
- de gaz ;
- d'eau dans les champs de pétrole ;
- de produits liquides ;
- de liquides en phases multiples ;
- de boues ; et
- les éléments de soutien des installations, y compris
- les postes de mesurage ;
- les postes de compression ;
- les stations de pompage ;
- les parcs de réservoirs ;
- les stations terminales ; et
- tous les actifs de soutien des éléments des alinéas 1) à 5) ;
b) les installations de production, de stockage et de manutention de gaz naturel liquéfié (GNL ;
c) le stockage d'hydrocarbures dans des installations souterraines ;
d) les complexes pétrochimiques, y compris :
- les raffineries ;
- les usines de traitement du gaz ;
- les usines de gaz de pétrole liquéfié ;
- les usines de gaz naturel synthétique ;
e) les usines de gazéification du charbon ; etles opérations d'exploration, de mise en valeur, de production, detraitement, de raffinage et de stockage de pétrole et de gaz non mentionnées dans les alinéas a) à d).
1.3
Cette norme ne vise pas les plateformes extracôtières de pétrole et de gaz naturel.
1.4
Les exigences de cette norme s'appliquent à tous les exploitants, peu importe l'importance, en taille ou en nombre, de leurs actifs.
1.5
Dans les normes CSA, le terme «doit» indique une exigence, c'est-à-dire une prescription que l'utilisateur doit respecter pour assurer la conformité à la norme ; «devrait» indique une recommandation ou ce qu'il est conseillé mais non obligatoire de faire ; et «peut» indique une possibilité ou ce qu'il est permis de faire.
Les notes qui accompagnent les articles ne comprennent pas de prescriptions ni de recommandations. Elles servent à séparer du texte les explications ou les renseignements qui ne font pas proprement partie de la norme.
Les notes au bas des figures et des tableaux font partie de ceux-ci et peuvent être rédigées comme des prescriptions.
Les annexes sont qualifiées de normatives (obligatoires) ou d'informatives (facultatives) pour en préciser l'application.