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Contribuer à la conception de meilleurs réseaux de gestion des eaux pluviales

En 2019, le Groupe CSA a lancé son programme de bourses d’études supérieures pour soutenir les étudiants inscrits à un programme de maîtrise dont la recherche est liée aux normes. Dans cette série, nous vous présentons les cinq étudiants qui ont reçu la bourse de 2020 et nous expliquons comment leur recherche peut avoir une incidence sur les normes, en plus de vous parler de leur croissance professionnelle dans le monde des normes.

CSA Graduate Scholarship Recipient – Véronique GuayNos villes croissent et s’étendent constamment, ce qui signifie que de plus en plus d’espaces sont recouverts de béton. Des surfaces imperméables à la pluie combinées à des événements météorologiques de plus en plus fréquents et intenses peuvent surcharger les réseaux de gestion des eaux pluviales, qui n’ont pas été conçus pour recevoir de telles quantités d’eau. De plus, le resserrement des normes sur la qualité de l’eau complexifie encore davantage la gestion des eaux pluviales.

Pour surmonter ces obstacles, les ingénieurs municipaux sont de plus en plus nombreux à adopter les infrastructures vertes. Ces infrastructures mettent à profit la capacité des plantes de retenir et de filtrer l’eau, d’accroître la qualité de l’eau et de contenir les débits de pointe et les volumes de ruissellement. Pour un rendement optimal des infrastructures vertes, les ingénieurs doivent savoir combien d’eau l’espace vert devra traiter. Ce paramètre appelé « pluies de conception » est calculé en fonction de l’intensité des pluies et des patrons temporels dans une région précise.

Définir les pluies de conception est une tâche complexe, mais c’est ce qui pique l’intérêt de Véronique Guay, une étudiante à la maîtrise au Centre Eau Terre Environnement de l’INRS, et elle entend bien simplifier cette tâche.

En se fondant sur l’analyse de données pluviométriques enregistrées dans diverses villes, Véronique veut déterminer les patrons temporels en matière de pluies les plus fréquents dans ces régions. Cela lui permettra de mettre sur pied une méthode pour définir le paramètre de pluies de conception le mieux adapté aux objectifs d’un projet d’infrastructures vertes précis. En appliquant la méthode à des sites réels, Véronique explorera aussi l’effet du choix des pluies de conception sur le rendement des infrastructures vertes, tant du point de vue de l’hydrologie que de celui de la qualité de l’eau.

« Avant de présenter une demande de bourse d’études supérieures du Groupe CSA, j’en savais peu sur l’élaboration des normes. Je comprends maintenant comment les comités du Groupe CSA sont créés à l’aide de matrices équilibrées pour éviter qu’un groupe d’intérêt n’en éclipse d’autres. Le processus est beaucoup plus dynamique que je ne le croyais. En effet, il exige beaucoup de discussions ainsi que l’arrivée à un consensus. »

– Véronique Guay, étudiante à la maîtrise, Institut national de la recherche scientifique

Véronique espère que les résultats de sa recherche contribueront à améliorer les normes à l’avenir. CSA W200:F18, Conception des systèmes de biorétention, fournit des lignes directrices pour l’aménagement d’infrastructures vertes. Toutefois, comme le souligne Sophie Duchesne, Ph. D., la directrice de thèse de Véronique, il n’existe pas encore de normes pour la sélection de la hauteur totale, de l’intensité et de la distribution temporelle de la pluie de conception pour ces projets.

Mme Duchesne est d’avis que le travail de Véronique peut y contribuer. S’il était plus facile de sélectionner la pluie de conception et si cette valeur était plus précise, cela optimiserait la taille des espaces verts et permettrait de choisir la végétation idéale. Une valeur de la pluie de conception calculée selon les conditions locales pourrait aussi faciliter la conception d’autres infrastructures de gestion des eaux de pluie.

Actuellement, la plupart des normes liées aux eaux pluviales mettent l’accent sur le calcul des canalisations. Nos recherches pourraient contribuer à l’amélioration de la norme existante sur la biorétention, offrant ainsi aux ingénieurs municipaux des intrants plus précis pour la conception de réseaux de gestion des eaux pluviales. »

– Sophie Duchesne, Ph. D., professeure, Institut national de la recherche scientifique

À mesure qu’elle avance dans son travail, Véronique acquiert une nouvelle perception des normes. Au premier abord, elle était heureuse d’avoir l’occasion d’accéder aux normes sur la biorétention et la gestion des eaux usées en lien avec ses recherches. Maintenant, elle comprend le processus d’élaboration des normes et sait comment les comités techniques rassemblent des groupes d’intervenants pour arriver à une représentation équilibrée de tous les points de vue.

En savoir plus sur la bourse d’études supérieures du Groupe CSA.

PUBLIÉ LE

mai 6, 2021