Citation

  • Morita, P. P., Bin Noon, G., Ugaya Mazza, L., Morgan, G. (2023). Nouvelles technologies pour les dispositifs libre-service et leurs répercussions sur l’utilisabilité pour les personnes en situation de handicap. Association canadienne de normalisation, Toronto, ON.

Sommaire

Les dispositifs interactifs libre-service, ou bornes interactives, font référence aux dispositifs qui nécessitent l’intervention de l’utilisateur pour fournir un résultat physique ou électronique afin d’accéder à des renseignements ou à des services sans interagir avec le personnel de l’entreprise. Le commerce de détail, les services bancaires, le tourisme et les soins de santé figurent parmi les établissements qui exploitent déjà des dispositifs libre-service. Alors que leurs avantages pratiques sont sans équivoque pour les fournisseurs de services et les utilisateurs, le besoin d’une accessibilité accrue augmente en même temps que les efforts nationaux et internationaux déployés pour construire des sociétés inclusives.

La norme CSA/ASC B651.2, Conception accessible des dispositifs interactifs libre-service, décrit les exigences relatives à l’accessibilité et à l’utilisation des dispositifs libre-service interactifs électroniques et mécaniques par des personnes ayant une déficience visuelle, auditive, physique, cognitive ou intellectuelle. L’accessibilité fait référence à la manière avec laquelle les produits, les systèmes, les services, les environnements et les installations peuvent être utilisés par les individus d’une population ayant le plus grand éventail de besoins particuliers, d’attributs et d’aptitudes visant l’atteinte d’objectifs précis dans un contexte d’utilisation déterminé.

L’objectif principal de ce projet de recherche est de passer en revue les technologies d’entrée et de sortie nouvelles et existantes qui pourraient être intégrées aux dispositifs interactifs libre-service déjà en place afin d’améliorer leur accessibilité et leur utilisabilité. Chaque technologie a été évaluée afin de déterminer son but, sa mise en œuvre et sa présence sur le marché, son applicabilité directe ou indirecte, les normes applicables et les preuves de son utilisabilité par les personnes en situation de handicap.

L’utilisabilité d’une technologie a été déterminée en fonction de la qualité de l’expérience des gens lorsqu’ils interagissent avec elle, ou avec un produit ou un système dans lequel elle est intégrée. Son applicabilité à la norme CSA/ASC B651.2 était fondée sur l’omniprésence de la technologie pour des utilisations personnelles et commerciales, ainsi que sur la qualité de la documentation disponible sur son utilisabilité.

L’étude des objectifs a été effectuée au moyen de deux approches de recherche successives :

  1. Une recherche documentaire et une évaluation des technologies d’entrée utilisateur existantes et émergentes potentiellement applicables aux dispositifs interactifs libre-service.
  2. Des consultations auprès des parties prenantes ayant vécu ou vivant une situation de handicap ainsi que des experts de l’industrie et de la réglementation afin de valider et d’explorer l’applicabilité des conclusions de la recherche.

Sur la vingtaine de technologies évaluées, 14 sont recommandées pour une évaluation plus approfondie en vue de la mise à jour de la norme : la détection du visage, la reconnaissance faciale, les avatars de langue des signes, la reconnaissance gestuelle, l’intégration des dispositifs personnels, la saisie semi-automatique et la prédiction des mots, les lecteurs d’écran, les écrans antireflets, la capacité de synthèse texte-parole, la reconnaissance des empreintes digitales, la reconnaissance de l’iris, la commande vocale et la dictée, l’agrandissement du texte et l’afficheur dynamique en braille. Ces technologies ont été réexaminées afin de prendre en considération leurs lignes directrices. Toutefois, les recommandations présentées dans ce rapport ne s’appliquent pas de manière universelle aux dispositifs libre-service, car certaines technologies recommandées aux fins d’inclusion peuvent avoir une portée, une utilité et une incidence juridique divergentes selon le contexte dans lequel elles sont utilisées. Enfin, des recommandations de futures recherches sont fournies.