Préface
Ce document constitue la troisième édition de la CSA Z317.5, Conception de l’éclairage dans les établissements de soins de santé. Il remplace les éditions précédentes publiées en 1998 et en 1989. Cette norme fait partie d’une série de normes qui établissent les critères d’aménagement d’une ambiance propice à la guérison dans les établissements de soins de santé.
La conception de l’éclairage dans les établissements de soins de santé doit répondre à plusieurs objectifs. Le système dans son ensemble ainsi que les sous-systèmes qui le composent doivent fournir un éclairage convenable pour des plans de travail différents et d’importance variable. Ce système doit s’intégrer à un espace aux utilisations multiples, contribuer à la sécurité des lieux, être efficace, ne demander que peu d’entretien et répondre aux besoins d’un établissement appelé à fonctionner jour et nuit, 365 jours par année.
La définition d’un éclairage qui convient à chaque aire et à chaque activité d’un établissement de soins de santé repose sur deux facteurs principaux :
a) la qualité de l’éclairage, c’est-à-dire le rendu des couleurs et la répartition de la luminance ;
b) l’exposition lumineuse.
Il est entendu que l’âge influe sur l’intensité d’éclairage nécessaire à l’exécution des tâches. L’âge moyen du personnel des établissements de soins de santé canadiens est à la hausse, d’où le besoin d’intensités d’éclairage plus élevées. Les intensités prescrites dans cette norme sont basées sur un âge minimal des utilisateurs de 55 ans, bien que cela puisse se traduire par une hausse de la consommation d’énergie. Le cas échéant, moyennant une consultation adéquate, les intensités d’éclairage peuvent être modifiées en fonction des besoins particuliers.
Cette norme vise un public aussi large que possible, notamment les concepteurs, les experts-conseils, les administrateurs d’établissements de soins de santé et les services d’ingénierie. Sa rédaction témoigne du souci de ne pas restreindre l’application des nouvelles technologies dans les établissements de soins de santé. Cependant, il est nécessaire de bien évaluer toute nouvelle technologie avant sa mise en oeuvre afin de ne pas compromettre la sécurité.
Cette norme n’est nullement un ouvrage de formation en matière d’éclairage. À cette fin, il est recommandé de se reporter à des documents comme le Lighting Handbook de l’IES ainsi qu’à des cours ou séminaires connexes.
Le Groupe CSA tient à souligner que l’élaboration de la troisième édition de cette norme a été rendue possible, en partie, par le soutien financier des gouvernements de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve-et-Labrador, des Territoires du Nord-Ouest, de la Nouvelle-Écosse, du Nunavut, de l’Ontario, de l’île du Prince-Édouard, du Québec, de la Saskatchewan et du Yukon, administré par l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS).
La version française de cette norme a été préparée par le Groupe CSA, d’après l’édition anglaise publiée en mai 2017, laquelle a été rédigée par le Sous-comité sur l’éclairage dans les établissements de soins de santé sous l’autorité du Comité technique sur les établissements de soins de santé et du Comité directeur stratégique sur la technologie des soins de santé, et a été officiellement approuvée par le Comité technique.
Domaine d’application
1.1
Cette norme énonce des critères de conception précis pour l’éclairage des différentes aires d’un établissement de soins de santé.
Note : L’éclairagisme est à la fois un art et une science. Cette norme énonce des directives techniques de base non pas pour freiner la créativité du concepteur, mais pour établir certaines exigences minimales.
1.2
Cette norme traite :
a) des sources d’éclairage ;
b) des luminaires ;
c) des éclairements lumineux (voir le tableau 1) ; et
d) de lignes directrices pour l’éclairage d’aires et de tâches déterminées.
1.3
Cette norme ne traite pas :
a) des appareils d’éclairage thérapeutiques (p. ex., les lampes de photothérapie) ; et
b) des appareils à usage spécialisé tels que les sources de rayons ultraviolets servant à la stérilisation.
1.4
Malgré les exigences qu’elle énonce à l’endroit de la conception de l’éclairage, cette norme n’abolit pas le besoin de consulter les utilisateurs sur certains besoins spéciaux ou inhabituels.
1.5
Cette norme est subordonnée aux exigences des organismes de réglementation provinciaux, fédéraux et locaux pertinents.
1.6
Dans cette norme, le terme «doit» indique une exigence, c’est-à-dire une prescription que l’utilisateur doit respecter pour assurer la conformité à la norme; «devrait» indique une recommandation ou ce qu’il est conseillé mais non obligatoire de faire; et «peut» indique une possibilité ou ce qu’il est permis de faire.
Les notes qui accompagnent les articles ne comprennent pas de prescriptions ni de recommandations. Elles servent à séparer du texte les explications ou les renseignements qui ne font pas proprement partie de la norme.
Les notes au bas des figures et des tableaux font partie de ceux-ci et peuvent être rédigées comme des prescriptions.
Les annexes sont qualifiées de normatives (obligatoires) ou d’informatives (facultatives) pour en préciser l’application.