Préface
Ce document constitue la deuxième édition de CSA S501, Modérer les effets de la dégradation du pergélisol des structures existantes. Il remplace l’édition antérieure publiée en 2014.
Cette norme a été élaborée en collaboration avec des représentants des gouvernements territoriaux, du gouvernement fédéral, d’universités, du secteur privé et d’organismes gouvernementaux des communautés nordiques.
Les photos et figures dont la source n’est pas indiquée dans le document ont été fournies par les membres du groupe de travail et leur paternité est reconnue dans l’ensemble de la norme.
Groupe CSA a reçu un financement du Conseil canadien des normes pour l’élaboration de cette norme dans le cadre de l’Initiative de normalisation des infrastructures du Nord (ININ), avec la contribution du Comité consultatif du Nord (CCN).
Cette norme a été élaborée conformément aux exigences du Conseil canadien des normes concernant les Normes nationales du Canada. Cette norme a été publiée en tant que Norme nationale du Canada par Groupe CSA.
Domaine d’application
1.1 Stratégies d’atténuation et autres mesures
Cette norme traite des stratégies d’atténuation suivantes qui visent à maintenir le pergélisol ou à atténuer sa dégradation liée aux bâtiments ou structures existants :
a) techniques agissant sur le site :
i) nivellement et drainage du site;
ii) gestion de la neige; et
iii) changement d’ombrage ou d’albédo.
b) techniques agissant sur les fondations :
i) ventilation;
ii) isolation du sol;
iii) réglage et mise à niveau de la fondation;
iv) réfrigération mécanique et thermosiphons; et
v) remplacement de la fondation.
Cette norme permet également l’abandon du site ou la démolition de structures en réponse à la dégradation du pergélisol.
Le contrôle constitue une partie essentielle de cette norme.
1.2 Types de fondations visés
Cette norme s’applique aux types de fondations suivants habituellement construits sur un terrain pergélisolé :
a) fondations superficielles :
i) semelles supportées à la surface du sol, avec espace d’air ventilé sous le bâtiment ou la structure;
ii) semelles enfouies, avec espace d’air ventilé sous le bâtiment ou la structure; et
iii) dalles sur terre-plein, sans espace d’air sous le bâtiment ou la structure.
b) fondations profondes :
i) pieux favorisant la géli-adhérence, avec espace d’air ventilé sous le bâtiment ou la structure; et
ii) pieux battus dans le roc ou chargés en pointe, avec ou sans espace d’air ventilé sous le bâtiment ou la structure.
Note : L’annexe A présente des renseignements supplémentaires sur ces types de fondations.
1.3 Application
Cette norme s’adresse :
a) aux propriétaires et exploitants de bâtiments ou de structures qui pourraient être touchés par la dégradation du pergélisol;
b) aux propriétaires et exploitants d’autres infrastructures communautaires (p. ex., le réseau d’évacuation d’eau) pour lesquelles il est important de maintenir le pergélisol ou de remédier à sa dégradation;
c) aux entrepreneurs en construction qui mettent en oeuvre des interventions techniques;
d) aux professionnels de la conception et examinateurs (ingénieurs-conseils, architectes et personnel des services techniques territoriaux ou régionaux) qui conçoivent, évaluent, approuvent et supervisent la mise en oeuvre des interventions techniques;
e) aux éducateurs, à des fins de transfert de connaissances; et
f) aux organismes de réglementation, comme les inspecteurs en bâtiment.
1.4 Terminologie
Dans cette norme, le terme « doit » indique une exigence, c’est-à-dire une prescription que l’utilisateur doit respecter pour assurer la conformité à la norme; « devrait » indique une recommandation ou ce qu’il est conseillé, mais non obligatoire, de faire; et « peut » indique une possibilité ou ce qu’il est permis de faire.
Les notes qui accompagnent les articles ne comprennent pas de prescriptions ni de recommandations; elles servent à séparer du texte les explications ou les renseignements qui ne font pas proprement partie de la norme.
Les notes au bas des figures et des tableaux font partie de ceux-ci et peuvent être rédigées comme des prescriptions.
Les annexes sont qualifiées de normatives (obligatoires) ou d’informatives (facultatives) pour en préciser l’application.