Préface
Cette quatrième édition de la norme CSA C22.3 n° 3 remplace les éditions de 1954 et de 1996 de cette même norme ainsi que la norme CSA C22.3 n° 3.1-1974, Inductive Coordination Handbook for Use with CSA Standard C22.3 No.3 of the Canadian Electrical Code, Part III. Les normes C22.3 n°3-1954, C22.2 n° 3-1996 et C22.3 n° 3.1-1974 sont abrogées.
Les normes CSA sont élaborées grâce au temps consacre par les membres des comites et a l'apport financier de la vente des normes, et aussi grâce à des contributions volontaires. Une partie importante du financement de cette norme provient de l'Association canadienne de l'électricité, qu'il convient de remercier ici pour sa généreuse participation.
La version française de cette norme a été préparée par la CSA, d'après l'édition anglaise publiée en mars 1998. Celle-ci a été élaborée par le Comite technique sur la coordination inductive, sous l'autorité du Comite directeur de normalisation sur le Code canadien de l'électricité, Troisième partie. Elle a été approuvée comme Norme nationale du Canada par le Conseil canadien des normes.
Domaine d'application et aperçu
La présente norme énonce les principes et les techniques applicables à la coordination électrique entre les exploitants de réseaux d'électricité et de communication lorsque du brouillage existe ou est prévisible entre les deux réseaux. Il s'agit d'un guide à l'intention des personnes ayant de l'expérience avec les aspects influence et susceptibilité entre les réseaux d'électricité et de communication. La norme vise à aider à résoudre les problèmes de coordination entre entreprises. Elle ne vise pas une entreprise possédant à la fois un réseau électrique et un réseau de communication pouvant interférer l'un sur l'autre. Elle ne vise pas non plus la coordination électrique associée aux voies ferrées électrifiées (CSA C22.3 no 8) ni aux pipelines (CSA C22.3 no 6).
Les chemins de fer exploités dans plus d'une province sont sous l'autorité législative du Parlement du Canada et sont assujettis à la Loi sur la sécurité ferroviaire administrée par Transports Canada. Les voies ferrées sous juridiction fédérale doivent être construites, exploitées et entretenues conformément à la Loi sur la sécurité ferroviaire et aux instructions, règlements et jugements de Transports Canada.
Cette norme traite de l'influence des réseaux électriques, sur la plage de fréquences allant du courant continu jusqu'à 17 kHz, attribuable au couplage électrique, magnétique ou par conduction entre les deux systèmes, y compris la continuité des masses et la mise à la terre. (Bien que cette norme traite des fréquences jusqu'à 17 kHz, il existe présentement peu d'informations au delà de 3 kHz.) Elle traite également du fonctionnement normal du réseau électrique, y compris le déséquilibre des phases et les conditions anormales ou les défauts. (Les contacts physiques entre les installations d'électricité et de communication font l'objet de la norme CSA C22.3 no 5.1). La norme traite du brouillage attribuable aux installations électriques aériennes et souterraines, de même que de l'appareillage des postes électriques, dans la mesure où cet appareillage a un effet sur le brouillage. Les lignes électriques aux tensions d'utilisation (moins de 750 V) sont spécifiquement exclues de cette norme, de même que le brouillage à l'intérieur de bâtiments ou d'édifices commerciaux ou industriels.
Les installations de communication comprennent toutes les configurations de câbles et de fils (câbles coaxiaux, paires de fils torsadés, câbles protégés par des écrans, câbles à fibre optique avec composants métalliques, fils nus aériens, etc.) ayant des circuits individuels fonctionnant en mode analogique ou numérique.
Une coordination électrique optimale entre les entreprises d'électricité, de communication et de chemin de fer peut diminuer de façon importante le coût total de la réduction des problèmes mutuels de brouillage électrique.
Il existe présentement entre les entreprises d'électricité et de communication diverses dispositions administratives et techniques visant la coordination électrique, mais seulement à l'intérieur de leurs limites de juridiction commune. Ces ententes sont généralement basées sur des paramètres de conception locaux et classiques dont l'utilisation à long terme en a fait des objectifs ou des normes d'exploitation. Le respect des lignes directrices énoncées dans cette norme pourrait améliorer grandement plusieurs de ces ententes bilatérales.
Cette norme permet d'interpréter les valeurs suivantes dans les installations d'électricité et de communication existantes ou proposées:
(a) l'influence électrique de la fréquence fondamentale, des fréquences harmoniques et des fréquences non harmoniques
(b) le bruit longitudinal, ou bruit à la terre
(c) le couplage mutuel entre les lignes d'électricité et de communication
(d) la tension à 60 Hz induite logitudinalement
(e) le bruit métallique, ou en mode normal
(f) l'équilibre d'un câble; et
(g) l'élévation du potentiel de terre, y compris la composante asymétrique, dite décalage en courant continu.
La norme résume les techniques associées à la coordination électrique et présente certaines solutions à des problèmes typiques. On y traite en détail des niveaux de coordination de paramètres électriques pertinents; la norme présente une méthode pour faciliter l'atteinte d'une coordination électrique optimale entre les exploitants de réseaux d'électricité et de communication à l'intérieur des limites de juridiction commune. Lorsqu'il y a du brouillage ou lorsqu'on anticipe du brouillage, on devrait s'assurer que le brouillage dépasse le seuil admissible ou le niveau de coordination établi avant d'entreprendre des travaux préventifs ou correctifs communs. Si des correctifs doivent être apportés, la norme présente des lignes directrices techniques et administratives permettant d'atteindre une solution globale optimale.