La nouvelle norme fournit des lignes directrices pour l’analyse des propriétés de la lignine

L’adoption à grande échelle des bioproduits issus de la forêt peut contribuer à l’atteinte des objectifs de carboneutralité du Canada. Les bioproduits, qui sont des matières, des composés chimiques et de l’énergie provenant de ressources biologiques renouvelables, ont le potentiel de remplacer les carburants et produits chimiques d’origine pétrolière ainsi que d’autres matières et ouvrent de nouveaux marchés porteurs de bienfaits environnementaux, sociaux et relatifs à la santé.

Cependant, la transition d’une économie fondée sur des ressources non renouvelables à une bioéconomie est complexe et de nombreux obstacles demeurent à surmonter. Pour être en mesure de commercialiser les bioproduits forestiers à grande échelle, les producteurs, les utilisateurs finaux et les autres intervenants doivent approfondir leur compréhension des propriétés des matières premières forestières et de leurs produits dérivés, comme la cellulose et la lignine.

La lignine est présente naturellement dans les plantes et les arbres et leur confère leur force physique. Sa composition chimique permet un large éventail d’applications et pourrait lui permettre de remplacer les matières premières fossiles utilisées dans les secteurs des plastiques, des produits chimiques fins, de la pharmaceutique, des résines, des additifs pour caoutchouc, des fibres de carbone, etc.

L’extraction et la commercialisation de la lignine peuvent avoir des avantages pour l’environnement et l’économie et son utilisation fait l’objet de travaux d’exploration et de développement au Canada. La production de lignine peut offrir aux usines un incitatif économique supplémentaire grâce à la création de nouveaux marchés et de nouvelles perspectives commerciales en plus d’accroître l’efficacité énergétique dans le secteur des pâtes et papiers. Pour mettre au point et commercialiser de nouveaux produits reposant sur la lignine, il est essentiel de comprendre les propriétés de la lignine et son comportement quand elle est chauffée ou séchée.

En 2018, le Groupe CSA a créé une feuille de route afin de contribuer à classer selon leur degré de priorité les besoins de normalisation pour la caractérisation des propriétés de la lignine. Avec le soutien d’experts canadiens et internationaux, la feuille de route a mis en lumière un fort besoin d’uniformisation en lien avec les principaux composants de la lignine, dont le contenu en hydroxyle et en carboxyle, les propriétés thermiques de la lignine et des protocoles d’analyse. De telles normes peuvent soutenir la mise au point et la commercialisation de nouveaux bioproduits et l’ouverture de nouveaux marchés.

La nouvelle Norme nationale du Canada élaborée par le Groupe CSA, CSA W213:F22, Lignine — Quantification des groupes hydroxyles par RMN du 31P, complète le portefeuille existant de normes du Groupe CSA liées à la lignine, dont la CSA W206:F20, Thiolignine — Température de transition vitreuse par analyse calorimétrique différentielle, et la CSA W207:F20, Thiolignine — Détermination de la stabilité thermique par thermogravimétrie.

La CSA W213:F22 fournit davantage de lignes directrices sur l’analyse de la lignine, appuyant ainsi son utilisation dans les bioproduits et la croissance du secteur de la bioéconomie forestière.

« L’élaboration de cette nouvelle norme nationale est une étape charnière dans la progression du Canada vers l’atteinte de ses objectifs en matière d’économie carboneutre et pour la transition vers une bioéconomie », mentionne Michael Leering, directeur, Environnement et excellence en affaires du Groupe CSA. « Le Groupe CSA envisage avec optimisme la suite de ses efforts de collaboration et souhaite continuer d’étoffer son portefeuille de normes pour aider les industries canadiennes à commercialiser l’utilisation des bioproduits forestiers. »

« Les bioproduits comme la lignine présentent un énorme potentiel en matière de durabilité dans de nombreuses industries et le Canada déploie des efforts à l’échelle internationale pour favoriser la création de marchés reposant sur des données probantes par l’entremise d’organisations comme le Forum international sur la bioéconomie », indique Pierre Bilodeau, vice-président, Stratégie et engagement des intervenants au Conseil canadien des normes. « Cette nouvelle Norme nationale du Canada sera une fondation solide pour appuyer ce travail et faire évoluer notre secteur des ressources naturelles. »

À propos du Groupe CSA
Le Groupe CSA est un organisme mondial voué à la sécurité, au bien commun et à la durabilité. Nous sommes un chef de file en matière d’élaboration de normes, d’exécution d’essais, d’inspection et de certification dans le monde entier, notamment au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Asie. Notre mandat est de rehausser les normes du futur.

À propos du Conseil canadien des normes
Société d’État fédérale établie en 1970, le Conseil canadien des normes (CCN) est le chef de file canadien de la normalisation et l’accréditation nationales et internationales. Il collabore étroitement avec un vaste réseau pour promouvoir l’élaboration de normes efficaces qui favorisent la santé, la sûreté et le bien-être de la population canadienne, ainsi que la prospérité des entreprises canadiennes. Organisme d’accréditation principal du Canada, il renforce la confiance dans les marchés au pays et à l’étranger en veillant à ce que les organismes d’évaluation de la conformité respectent les normes nationales et internationales les plus rigoureuses. Membre de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) et de la Commission électrotechnique internationale (IEC), il fait valoir les intérêts du Canada à l’internationale et aiguille des milliers de personnes vers ressources et réseaux du monde entier. Par son action, il met à la portée de la population et des entreprises canadiennes un monde de possibilités.

Les médias peuvent communiquer avec :
Kimberly Gibson
Groupe CSA
416-388-2371
[email protected]